La Ville de Nîmes récompensée pour ses cantines scolaires rebelles, bio et locales

Lauréate aux Victoires des cantines rebelles, la Ville de Nîmes a reçu le “Prix Manger bio, local & sain, c’est politique”, à Paris, cet après-midi. Ce prix national récompense la collectivité ayant développée la meilleure action en faveur de l’intégration de l’alimentation Bio et locale. 

Recette payante

Les Victoires des cantines rebelles récompensent cette politique nîmoise qui a su faire bouger les lignes de l’alimentation à la cantine. L’association a choisi Nîmes parmi une quarantaine de candidatures passées au crible d’un jury composé de six experts et professionnels des politiques alimentaires. La Ville était en concurrence avec de grandes agglomérations comme Toulouse et Dijon.
Ce prix concerne la catégorie des Gros volumes de production de repas.
Valérie Rouverand, adjointe au maire, déléguée à l’enseignement scolaire, représentant Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes recevra cette récompense d’Arnaud Dagain, Chef cuisinier militant.

Une cuisine centrale « rebelle » qui a du goût

A l’heure où les restaurants collectifs affichent un taux moyen de seulement 2,9% de Bio dans les assiettes, la Ville de Nîmes a fait le choix de solutions alternatives pour alimenter ses 54 cantines, à qui elle livre 7000 repas par jour, soit 1,1 million de repas par an. Priorisant le fait maison, la cuisine centrale de Nîmes travaille en majorité des produits frais et de saison.

* 30% des aliments, servis quotidiennement, sont issus de l’agriculture biologique.
* 40% des produits viennent de filières courtes et locales.
* 100% des crudités sont des produits frais.

Grâce à sa légumerie, la cuisine centrale est équipée pour accueillir les produits bruts et les conditionner sur place : ils sont ainsi grattés, épluchés, lavés et découpés dans les locaux. Certains produits sont même préparés directement à l’école : fraises, tomates, ananas ou encore fromage à la coupe.

La Ville investit dans ses cantines scolaires

Avec 6 millions d’euros par an, la restauration scolaire représente une part importante du budget de la Ville.

Lors du renouvellement du marché de la restauration scolaire, en septembre 2016, le cahier des charges, qui fixe l’exigence qualitative de la municipalité, a été renforcé et c’est l’entreprise familiale SHCB qui s’est installée à la cuisine centrale.
Afin de permettre à cette société d’assurer les engagements qui s’y trouvent, la Ville a développé un partenariat avec la Chambre de l’Agriculture du Gard.  L’approvisionnement via des circuits courts (moins de 250 kilomètres) est ainsi facilité.
Une diététicienne élabore également les menus et vérifie la provenance des produits. Des recettes ludiques sont inventées (le chou-fleur en crumble, le panais en vinaigrette à la grenadine…) pour développer l’appétit des jeunes Nîmois.
La psychologie infantile est prise en compte à travers des questionnaires de satisfaction quotidien. En parallèle, des tables de tri sont installées afin d’inviter les enfants au recyclage des déchets. Equipée d’un déshydratateur, la cuisine centrale transforme ses déchets verts en compost qu’elle transmet au service Espaces verts de la Ville.
                                                                                                                                   Communiqué de la ville de Nîmes