L’édito de Nîmes Métropole après la Nuit de la Presse

UN BON TITRE COCO

La nuit de la presse, en voilà un bon titre coco. Et l’on pourrait imaginer ainsi, devant le marbre, un ex-secrétaire de rédaction commenter ainsi le titre trouvé par son journaliste. Et le même de repartir  vite fait vers la page 4 qui n’attend plus que sa validation pour se retrouver sur le cylindre d’une roto.

Un bon titre coco. Et oui c’en est un, parce qu’à lui seul il dit l’évènement et la situation. L’évenement d’évidence c’est cette soirée festive, ces remises de trophées, ces récompenses distribuées , ces distinctions saluées, mais la situation de la presse est elle aussi noire que veut bien le dire cette nuit de rendez-vous. La question  n’est certes pas nouvelle, mais se pose avec d’autant d’acuité, que les supports se multiplient, que les  audiences se diversifient, et que les critiques souvent s’ajoutent.  Bien sûr, hier comme aujourd’hui la presse doit d’abord informer, mais déjà les premières questions se posent, qu’est ce que l’information et qui en décide ?

Mais la presse c’est aussi un espace de divertissement, la multitude de magazines, de sites le démontrent au quotidien, et hier tres séparés voici qu’information et divertissements se fondent  et donnent au demeurant les premières critiques émises. Et puis ces constats récurrents eux aussi,  baisse du lectorat, attente des publics, lecture par les jeunes, constitution d’empires de la presse, disparition de titres. Enfin les réponses qui elles aussi renvoient à de nouvelles interrogations, la crise de la presse pour ne pas dire la nuit vient –elle du fait que la presse est restée la même, les journalistes ont-ils a ce point oubliés l’évolution des societés pour écrire aujourd’hui ce qu’ils disaient hier déjà ? Et l’on voit bien ainsi que pour être d’actualité, la crise de la presse n’en est pas pour autant soudaine, aussi convient-il incidement de s’interroger d’abord sur le rôle de la presse, dès son origine. Non pas, de se dire qu’il suffit de revenir à sa fonction d’origine pour la sauver mais de comprendre ainsi comment les virages successifs ont été pris. Le succès relatif de la presse des “gratuits”  limite la simple explication économique. Alors sans doute faut il trouver des élements de réponses éparses, et s’interroger sur les conséquences démocratiques d’une disparition totale de cette presse.

Enfin la révolution numérique. La multiplication des sites a institué une lecture rapide, simplifiée souvent  incomplète, on peut sans doute additionner les critiques, peu importe, ces sites disent leur part d’information, et force est de reconnaitre  les qualités esthétiques, séduisantes. Cette nuit de la presse livre les questions multiples, et tant qu’elles se posent, alors la presse peut se dire vivante, existante. La nuit s’éclaire  comme le ciel du site du Parc National des Cévennes dont le site précisément est ce soir récompensé, c’est clair. 

Nîmes Métropole

La communauté d’agglomération, partenaire du Club, a remis le Prix de la Communication 2019 au Parc National des Cévennes pour sa communication autour de la “Réserve internationale du Ciel étoilé”. Ce prix est doté de 1 000 €.

Le Coup de coeur 2019 de la Communication 2019 a été remis à Claire Prost pour la création de la destination Provence Occitane, doté d’une adhésion Premium d’un an au Club, d’une valeur de 150 euros.