Olivier Biscaye, rédacteur en chef de Midi Libre : « Je ne suis pas là pour enterrer le print »

Olivier Biscaye, rédacteur en chef de Midi Libre (TA/CPC30)

Le rédacteur en chef de Midi Libre Olivier Biscaye a répondu à l’invitation du Club de la presse et de la communication du Gard ce vendredi. L’occasion de présenter sa stratégie pour un journal qu’il a rejoint il y a un an.

« L’idée est d’être là où on ne nous attend pas » : le ton est donné. Pour Olivier Biscaye, « Midi Libre doit être un acteur du territoire, ne pas seulement rendre compte et informer, c’est une partie majeure du projet éditorial lancé en septembre. » Ça passe par des rencontres « face aux lecteurs », des Facebook Live, des débats ou encore des forums, par exemple sur la santé. « Nous en sommes à près de 150 événements depuis septembre », affirmera le rédacteur en chef.

Une manière de diversifier les rentrées du journal, dont les ventes se portent mal. « Est-ce qu’on peut continuer comme ça ? Non », estime Olivier Biscaye, dont le journal en est à « moins de 100 000 ventes du lundi au samedi, et entre 150 et 170 000 ventes le dimanche. » Dans ce contexte, le numérique joue un rôle important, avec « 500 000 visites par jour, avec des pics à 800 000 visites, 5 300 abonnés sur le site, avec un objectif de 8 500 à 2020 », énumère le rédacteur en chef.

(TA/CPC30)

Pour autant, Olivier Biscaye affirme qu’il n’est « pas là pour enterrer le print, mais il doit être solide sur ses bases, et il faut développer le numérique avec la même rigueur éditoriale. » Sur internet, Midi Libre doit aussi faire face à la concurrence. « La concurrence est saine, heureusement qu’elle est là, la PQR s’était un peu endormie, la concurrence fait du bien en interne et permet de remobiliser les équipes », estime le rédacteur en chef de Midi Libre. À la différence d’Objectif Gard, qui a opté pour un modèle gratuit, Midi Libre s’oriente de plus en plus vers le payant en ligne, avec dès cet été plus de contenus payants que gratuits.

Pour se développer sur le web, le journal régional mise notamment sur la vidéo, avec « près de 400 vidéos par mois. » Le sujet éditorial se double d’un sujet de ressources humaines, et « de transformation de la rédaction », estime Olivier Biscaye, dont les 180 journalistes « fournissent d’abord sur le web » désormais. Les 750 correspondants du journal aussi, « et demain ils feront des vidéos », ajoute le rédacteur en chef.