La Gazette de Nîmes fête ses 20 ans le 2 mai 2019. L’occasion pour le Club d’en parler avec ceux qui la font… et la lise !
Aujourd’hui en charge du site web www.gazettedenimes.fr François Wiart (au centre sur la photo) a longtemps été rédacteur en chef de l’hebdomadaire désormais dirigé par Frédéric Delon.
Quel projet éditorial a guidé la création de La Gazette de Nîmes ?
C’est déjà mon projet de revenir à Nîmes, ma ville natale, qui a poussé à la création du journal. Il s’agissait de prouver qu’un City Mag pouvait fonctionner dans cette ville comme il fonctionnait dans l’Hérault avec la Gazette de Montpellier. Il y a 20 ans, trop de gens disait qu’il ne se passait rien à Nîmes. Or, un des atouts majeurs du titre c’est son agenda. Vingt ans après, on voit qu’il est bien rempli. Ensuite, avec Pierre Serre (le directeur de la publication, ndlr) on voulait casser le monopole du quotidien (Midi Libre, ndlr) et apporter du pluralisme.
Le groupe Midi Libre aussi a voulu briser votre monopole en créant la Semaine de Nîmes…
Ca a corsé c’est vrai un peu le défi… Mais pour eux, être l’émanation d’un quotidien a été difficile. Ça n’a pas été une joie de voir la Semaine s’arrêter. Ca fait plaisir à ton ego 5 minutes mais ça reste un journal qui disparaît et ça n’est pas satisfaisant pour la presse en général. En plus, ce n’est pas parce qu’un titre disparaît que les autres récupèrent son lectorat. En tous cas, ma politique a toujours été de creuser seuls notre sillon pas de faire en fonction de la concurrence.
As-tu un souvenir de bouclage plus stressant qu’un autre ?
Oui. Pendant les inondations de 2002. Tout le monde était sur le terrain. C’était très flippant de ne pas savoir les équipes à l’abri. Heureusement, tout le monde est rentré sans dommage.
Si tu devais retenir un seul numéro, ce serait lequel ?
J’en retiendrai deux. Nous avions consacré un numéro complet au pouvoir d’achat qui a valu à l’ensemble de la rédaction un Prix Varenne. L’autre, c’est le numéro anniversaire des 10 ans. Sa couverture était une création de Yash Godesbski (artiste nîmois, ndlr) qui représentait une lectrice de la Gazette. Je trouve ce tableau très beau.
Propos recueillis par Guillaume Mollaret