Innovation au CHU de Nîmes : première pose de prothèse totale de hanche en ambulatoire

 Le virage amorcé en chirurgie orthopédique vers la prise en charge ambulatoire de la chirurgie prothétique se poursuit. Précurseur, le service de Chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU de Nîmes a récemment initié les poses de prothèse totale de hanche en ambulatoire.

 

Les progrès conjoints des techniques opératoires mini-invasives et de gestion de la douleur péri-opératoire, relayés par la prise en charge minutieuse des prestataires de soins à domicile permettent un retour à domicile sécurisé à J 0, c’est-à-dire le jour même de l’intervention. La première pose de prothèse de hanche au CHU de Nîmes a été réalisée le 20 février 2018 par le Pr Pascal Kouyoumdjian, chef du service de chirurgie orthopédique et traumatologique.
Le premier patient ayant bénéficié de cette prise en charge est un monsieur âgé de 74 ans. Il présentait une arthrose de la hanche invalidante. Arrivé à 7h dans l’unité de chirurgie ambulatoire (UCA), il a été transféré au bloc opératoire où il a été opéré en début de matinée. Après un passage en salle de réveil, puis un transfert dans le service d’Imagerie médicale pour son contrôle radiographique, il regagna l’UCA à 12h. Le premier lever fut réalisé en début d’après-midi avec une déambulation déjà acquise, sous couvert de deux cannes et possible sans canne. Le patient regagna son domicile à 17h.

Une prise en charge parfaitement définie dans le cadre du chemin clinique du patient a été mis en place via une coordination d’une part entre les services hospitaliers (Chirurgie, Unité ambulatoire et Anesthésie) mais également via des réseaux ville-hôpital.

Ainsi, le patient retourna à son domicile le jour de l’intervention. Une surveillance rapprochée et codifiée fut mise en place. Il poursuivit ses soins et son programme d’autonomisation sous contrôle de de l’équipe d’infirmières et du kinésithérapeute de ville à son domicile.

Le virage ambulatoire constitue l’une des priorités de la prise en charge chirurgicale du patient au CHU de Nîmes. De nombreuses interventions en orthopédie s’effectue dans ce cadre, que ce soit au niveau des articulations du membre supérieur (épaule, coude, poignet et main) et du membre inférieur (hanche, genou, cheville et pied).  La volonté de l’établissement de développer la chirurgie ambulatoire dans le cadre de mise en place de prothèses articulaires (déjà amorcée pour l’épaule) se poursuit donc pour les articulations du membre inférieur. Des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP), organisés via une consultation préopératoire infirmière, sont mis en place.

Associée à ces programmes, la coordination dans le cadre du parcours de soins entre les services hospitaliers, les prestataires de soins et les kinésithérapeutes de ville ont permis de rendre possible un retour précoce.

Les interventions en chirurgie ambulatoire nécessitent cependant une sélection minutieuse. Tous ne peuvent se prêter à ce type de prise en charge. Les facteurs limitants sont essentiellement liés à l’état général des patients et à leurs comorbidités. L’absence d’un accompagnant au domicile ou un lieu d’habitation trop lointain de l’hôpital contre-indique une prise en charge en ambulatoire.
La volonté d’une optimisation des soins, couplée à l’organisation des retours précoces à domicile demandés par de plus en plus de patients constitue une préoccupation constante du CHU de Nîmes.

Un réseau médicalisé entre le CHU et la ville (notamment via le dispositif PRADO (mis en place par l’Assurance-maladie) permet de garantir la sécurité du patient à son domicile : il bénéficie ainsi de soins infirmiers et de kinésithérapie chez lui, durant les premiers jours qui suivent l’intervention.

Communiqué du Centre hospitalier universitaire de Nîmes