Festival de Nîmes : pour certains titres de presse, y’a pas photo !

 

Ce samedi 8 juillet, Michel Polnareff s’est produit sur la scène des arènes de Nîmes dans le cadre du Festival de Nîmes. Concert pour lequel les photographes de la Gazette de Nîmes et d’Objectif Gard n’ont pas été accrédités, puisque la production du chanteur a décidé que seuls les titres de presse quotidienne régionale et le photographe de la Ville de Nîmes étaient les bienvenus. Contactée par nos soins, l’organisation du festival nous a fait part se son impuissance face aux productions, qui « eux seules décident des médias qui sont autorisés ou non à photographier les artistes dont ils s’occupent. »

Le Club de la presse et de la communication du Gard dénonce cette situation intolérable. Elle s’apparente à une sérieuse entrave à la liberté d’informer mais aussi à un mépris des lecteurs, pourtant nombreux, de la Gazette de Nîmes et d’Objectif Gard. Et ce alors que ces titres, comme l’ensemble de la presse locale et régionale, « jouent le jeu » en assurant une large couverture médiatique du Festival de Nîmes, événement majeur de la saison culturelle. 

Ces faits interviennent après une longue série de difficultés rencontrées depuis maintenant plusieurs années par les photographes de presse sur les concerts, pas que lors du Festival de Nîmes, mais partout en France. Ainsi, les consignes absconses, les changements de dernière minute ou encore une escorte serrée de vigiles jusqu’à la sortie des arènes pour les photographes sont progressivement devenus fréquents sur ce type d’événement. Le tri entre les médias autorisés et les autres constitue une nouvelle et inquiétante étape vers un contrôle toujours plus serré de la couverture médiatique de concerts qui, rappelons-le, sont largement photographiés et filmés tout du long par les spectateurs. 

Il s’agit clairement d’une dérive. Nous enjoignons les organisateurs des événements, et dans ce cas d’espèce, du Festival de Nîmes, à nous aider à la contrer en demandant en amont aux différentes productions de laisser la presse locale et régionale, dans son ensemble, tout simplement faire son travail.