Interview: Daniel Moine présente son premier JT sur France 3 Pays Gardois

Daniel, tu as présenté le 26 janvier et après 9 ans de service, ton premier journal sur France 3 Pays Gardois, pourquoi ?
Je préfère le reportage et je n’ai jamais eu l’ambition de faire de la présentation mais là, il fallait dépanner sur un travail qui est normalement dévolu à notre rédacteur en chef, Eric Félix. Il était absent. J’y suis donc allé.

Tu as eu le trac ?
(Rires). Non, c’est un exercice que j’avais fait régulièrement lorsque j’étais en poste à RFO. Mais c’est la première fois que je le fais chez moi. Ce sera aussi probablement la dernière.

Pourquoi tant de pudeur ?
Je viens travailler tôt le matin et je pars tôt le soir pour m’occuper de mes chevaux. Revenir plus tard pour présenter le journal, ce n’est pas mon moteur. Je préfère le reportage. En plus, j’ai 60 ans passés… Il y a plein de jolies de filles et de beaux playboys pétris de talent pour présenter le journal. Moi, j’ai passé l’âge. Et puis, ma philosophie pour la télévision locale n’est pas celle des journalistes omniprésents à l’antenne. Pour moi, l’important, c’est que les Gardois se voient, eux, dans l’écran.

Peux-tu développer ?
J’estime que le journaliste doit s’effacer derrière l’actualité, et derrière les téléspectateurs. Montrer des journaliste avec de l’eau jusqu’au genou pour montrer qu’il a plu… ce n’est pas ma façon de faire. Nous sommes une télévision de service public. Les gens payent 137 € de redevance pour se voir à la télé, et non pour voir des journalistes.

Tes collègues te charrient souvent à cause des nombreux reportages que tu réalises autour de ta passion, le cheval… Or, pour ce premier et dernier journal présenté par tes soins, tu étais habillé en gardian… Tu donnes la cravache pour te faire avoiner, non ?
J’ai découvert le cheval depuis 5-6 ans, et je me régale. Par ailleurs, j’aime les fringues et je suis Gardois. Cette chemise et cette veste, c’était ma façon à moi de dire au Gardois : “Vous êtes chez vous, bienvenue.”

Propos recueillis par Guillaume Mollaret