On attaque la troisième semaine de confinement. Un jour, un membre, un témoignage. Aujourd’hui, Abdel Samari, directeur de la rédaction d’Objectif Gard
Comment va la vie à Objectif Gard ?
Une partie de la rédaction est en télétravail. Les autres journalistes sont à la rédaction. On a mis en place ses mesures barrière. Les bureaux sont séparés et chacun reste à une distance raisonnable. On utilise Microsoft Teams pour faire la conférence de rédaction tous les matins en visioconférence… même si on se trouve dans les mêmes locaux.
As-tu fais appel au chômage partiel ?
Oui, car étant un média gratuit, nous ne vivons que de publicité. Beaucoup d’annonceurs privés ont suspendu leur campagne à l’exception du Greta, Bastide Médical et Hectare Promotion. Les collectivités ont pris le relais. Le Département, la Ville de Nîmes, Nîmes Métropole, et la Région communiquent et jouent pour nous aussi le rôle d’amortisseur. Au moins pour un temps. C’est important car c’est le moment où notre métier est essentiel. Concernant l’organisation, je fais un système de roulement où la moitié de la rédaction travaille au moins 15 jours dans le mois.
Où on est l’audience du site ?
Grosso modo, nous sommes passés à 180 000 visiteurs par jour dont environ 130 000 visiteurs uniques. Ce qui montre qu’il y a une demande très forte d’information en cette période de trouble. Le deuxième élément positif, ce sont les retours de nos lecteurs qui nous remercient du travail fait par la rédaction. Nous publions une quinzaine de papiers par jour. Nous sommes aussi dans une démarche de service public d’information car la période est difficile. Il faut se creuser la tête un peu tous les jours et tenter de ne pas seulement travailler sur le Covid-19, c’est la raison pour laquelle j’ai notamment demandé à notre journaliste Boris de la Cruz de travailler sur des histoires un peu magazine autour des affaires judiciaires.
Il y a aussi une émission vidéo tous les jours. Ca c’est nouveau !
Oui, tous les soirs de 19h à 19h30. Nous diffusons cette émission en direct sur notre site et notre page Facebook avec un invité tous les soirs, du reportage et des témoignages. Cette crise doit aussi être l’occasion de nous renouveler. C’est un beau pari. De plus en plus de monde suit cette émission.