Clap de fin pour ViàOccitanie sur la TNT

La vie des médias
D’ici fin juillet l’une des plus anciennes télés locales du PAF (anciennement TéléMiroir puis TV Sud) va cesser d’émettre sur la TNT. Rachetée par La Dépêche du Midi en 2021, face à Altice Media qui espérait en faire une de ses BFM locales, la chaîne n’a pas réussi à se développer. Le couperet est tombé le 28 mai dernier lors d’une annonce aux salariés. 

18 salariés parmi lesquels 11 journalistes feront l’objet d’un plan de licenciement économique.

Olivier Roirand, rédacteur en chef adjoint de ViàOccitanie Montpellier et secrétaire du CSE nous rapporte que selon la direction, les raisons de cette décision seraient liées à la baisse de subvention de la région. Avec 500 000 euros en moins par rapport à 2024, passant de 975 000 à 475 000 euros… Soit un montant divisé par deux. 

« C’est la fin de vie d’un média pour lequel on a tout donné pendant plus de 15 ans pour certains. C’est un coup sur la tête. L’ambiance est assez morose mais on essaie de se serrer les coudes et on agit collectivement.»

Avec 52 800 téléspectateurs en audience quotidienne cumulée selon les derniers chiffres de Médiamétrie, ViàOccitanie semblait avoir trouvé son public et proposait plusieurs JT avec 4 heures de programme chaque jour. 

La chaîne, forte de ses 4 fréquences, était aussi un média important pour la diffusion de documentaires régionaux. Depuis sa reprise en 2021, plus de 30 documentaires y ont été diffusés.

« Il y a une cinquantaine de producteurs en Occitanie qui ont travaillé avec ViàOccitanie. Cela permettait d’expérimenter, de lancer de jeunes talents. France 5 ou Arte ne prendront jamais le risque de produire un film avec de jeunes réalisateurs qui débutent. Pour moi, c’est un peu comme si on fermait des musées ! Et puis qui va reprendre ce canal ? » confie le réalisateur Pascal Bonnet interrogé par France 3.

Une décision que le groupe justifie dans un communiqué : « Depuis sa reprise, le groupe s’est mobilisé pour maintenir cette chaîne régionale en activité, dans un contexte économique structurellement difficile pour les télévisions locales. Malgré les efforts engagés, il est apparu que les conditions ne permettaient pas d’assurer la pérennité du modèle de chaîne gratuite en clair. »

Reste à savoir si CMA Média, la branche média de la société de transport maritime CMA CGM (qui a racheté BFM et RMC en 2024), se portera candidate pour une reprise de la fréquence. 

Rien n’est moins sûr : en mars 2025, elle a fermé ce qui était la principale chaîne locale du groupe d’Altice Média, BFM Paris.

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